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Et le burlesque prédécesseur du Grand Roi dans la couche de la favorite, parlant à Madame de Hautefort, dans une de ses épîtres, des demoiselles qui se livrent à leurs agaceries de coquettes, expose peu galamment leurs manœuvres et leurs artifices. Elles


Ont en bouche canulle et cloux,
Afin d’avoir le flairer doux,
Ou du fenouil, que je ne mente
Ou l’herbe forte comme menthe,
Marjolaine, lin, poulliot,
Fleur de lavande et mélitot ;
Comme d’anis elles s’emplissent,
Lorsque leurs entrailles bruissent
Et pour s’empêcher de rotter,
Ce qu’elles nomment sanglotter.


Parlant de sa maîtresse, une servante nous dévoile qu’« elle a toujours une petite boule musquée dans la bouche, afin que ses joues ne paraissent point creuses, et que son haleine sente l’ambre et le musc ».

Un dentiste fort répandu au début du XVIIIe siècle, Bunon, fut l’inventeur de nombreux dentifrices. Son fils continua son commerce et propagea ses recettes. Entre autres remèdes qu’il préconisait, citons : un élixir antiscorbutique, « qui raffermit les dents, dissipe le gonflement et l’inflammation des gencives, les fortifie sensiblement, prévient toutes les affections scorbutiques et calme la douleur des dents. Les plus petites bouteilles sont de 30 sous ».