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put continuer à donner le sein à son auguste poupon.

Pour Mirabeau, sa naissance fut entourée d’une légende, fortement sujette à caution. « Une grossesse orageuse et la dimension surnaturelle de la tête de l’enfant mirent la mère dans le plus grand danger. La taille et la vigueur du nouveau-né étaient sans exemple, et deux dents molaires (?) étaient déjà formées dans sa bouche. »

Aux cas ci-dessus énumérés, il convient d’ajouter celui de Pyrrhus, roi d’Épire, qui resta toute sa vie édenté, ne possédant qu’une plaque osseuse pour toute dentition[1].

Une observation à ranger parmi les plus rares de toutes celles que l’on connaît, est celle d’un enfant, né à Mishavaka, et qui présentait à sa naissance huit dents, dont quatre à chaque maxillaire. Le médecin et la sage-femme présents à l’accouchement déclarèrent que « ces dents semblaient dans la gencive comme huit perles dans un écrin[2] ».

Une gravure, probablement du XVIIe siècle représente un personnage dont l’identité resta

  1. Les personnages historiques et leurs particularités au point de vue médical et ophtalmologique (d’après le compte rendu analytique officiel d’une communication du Dr E.-N. Neeze ; in Archives d’anthropologie criminelle, février 1913, p. 132).
  2. Courrier médical, 23 février 1908 ; cf. Chron. méd., 15 mars de la même année.