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relevé un seul cas. Le professeur Audebert (de Toulouse), sur 6.000 naissances auxquelles il a présidé, n’a jamais constaté l’apparition prématurée des dents. Guéniot n’a pu fournir qu’une seule observation. Le professeur Lequeux, par contre, déclare en avoir relevé huit. Mais il ajoute qu’à son jugement ce n’étaient pas, à proprement parler, des dents, mais de petites formations sessiles, disparaissant presque aussi vite qu’elles sont venues. Le Dr Devraigne ne croit pas, non plus, à de véritables dents : « Ce sont, dit-il, des coques éphémères qu’une poussée du doigt détacherait facilement[1]. »

Le septième mois est l’époque moyenne de l’apparition des premières dents ; cependant, certaines conditions peuvent faire subir à ces moyennes quelques modifications qu’a signalées Magitot.


{{taille|Parmi les phénomènes généraux de l’évolution, déclare l’éminent stomatologue, il en est qui ont une influence incontestable sur l’éruption ; soit, par exemple, la précocité de l’âge adulte et la brièveté moyenne de la vie, c’est-à-dire que plus la vie moyenne est courte, plus l’évolution, et en particulier l’éruption des dents, sont précoces. L’homme n’échappe pas à cette loi et il résulte de quelques observations, encore peu nombreuses, que, chez certaines races humaines, dont la vie est relativement plus courte et l’âge adulte plus précoce, l’éruption des dents est prématurée. Des faits de ce genre ont été signalés par nous-même chez les

  1. Dr Gabriel Humbert, De l’éruption prématurée des dents temporaires. Thèse de Paris, 1921.