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629 expériences, 401 ont réussi. Plusieurs savant ont reconnu la même propriété à d’autres insectes coléoptères ; et M. Hirsh, dentiste de la Cour de Weimar, a assuré, dans les papiers publiés, qu’il s’était servi avec succès de la Coccinella septempunctata.|90}}

Je suis bien éloigné de croire qu’un insecte puisse communiquer aux doigts une vertu curative ; mais celui qui en est persuadé touche avec volonté et confiance, et il réussit souvent, comme il m’est arrivé quelquefois, sans avoir jamais broyé entre mes doigts aucun coléoptère.


Et, en note, Deleuze ajoute :


On trouve dans Le Journal physico-médical de Brugnatelli, t. VII, une lettre de N. Carradori, datée du 30 septembre 1793, sur la vertu odontalgique de plusieurs insectes. Ce savant, s’étant convaincu du succès des expériences faites avec le curculio de M. Gerbi, a cherché si d’autres coléoptères n’avaient pas la même vertu, et il en a trouvé plusieurs qui la possédaient à un degré plus ou moins remarquable. Il a ensuite voulu découvrir la cause du phénomène, mais il n’a pu arriver qu’à des conjectures. « Si vous me demandez, dit-il, pourquoi ces insectes ont cette propriété, je vous répondrai que je l’ignore. Mais, d’après leur odeur, je présume qu’ils contiennent un parfum volatil, qui agit sur les nerfs. Je pense, ajoute-t-il plus bas, que ces effluves ont une vertu anodine, qui modifie le système nerveux de manière à le rendre insensible au stimulus de la douleur. »


Carradori ne paraît pas persuadé que les doigts conservent longtemps la vertu que l’insecte leur a