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Voici ce qu’ont annoncé certains journaux, parus en octobre 1837 :


Plusieurs sociétés de Bruxelles, les unes en voiture, avec drapeaux et en costume, les autres à pied, sont allées le lundi 2 octobre, à Zellich, sur la route de Gand, pour y faire des dîners, suivant l’usage à pareil jour tous les ans. Une dent d’argent a été décernée au plus fort mangeur. Voilà qui est caractéristique.


Enfin, l’écho qui suit pourrait s’intituler : l’Insecte antiodontalgique. Est-ce l’émanation, le parfum de l’insecte qui est sur les doigts, quand on l’a tenu un moment dans la main, qui provoque le phénomène ? Voici, en tout cas, ce que l’on peut lire dans l’Histoire critique du magnétisme animal, par J.-P.-F. Deleuze (2e édition, Paris, 1819, t. II, p. 189) :


{{taille|M. Gerbi[1], professeur à Pise, découvrit, en 1794, sous le nom de Curculio antiodontalgicus, un insecte, auquel on attribue une propriété bien singulière. On prétend que, si l’on broie une douzaine de ces insectes entre le pouce et l’index jusqu’à ce qu’ils aient perdu leur humidité, ces doigts conservent pendant un an la faculté de guérir la douleur de dents provenant de carie : il suffit, pour cela, d’en toucher le creux de la dent gâtée. Sur

  1. Le mémoire de Gerbi, intitulé Storia naturale d’un nuovo insetlo, a été imprimé à Forence, en 1794. On en trouve un extrait fort étendu dans les Opusculi scelli di Milano, tome XVIII, p. 94.