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dans la bouche, comme un battant dans une cloche, et qu’ensuite, elles tombent naturellement[1].

L’auteur d’un Essai géologique de l’Auvergne rapporte, dans son ouvrage (p. 294), que « les Anciens ont cru que la grenouille d’arbre était venimeuse à peu près comme le crapaud, et que son venin était si dangereux, qu’il faisait tomber les dents aux bœufs qui la mâchaient avec les herbes ». Il en est résulté cette pratique, ou cette croyance, que, pour faire tomber une dent sans douleur, on n’a qu’à frotter la gencive avec la graisse de cette espèce de grenouille.

Dans quelques parties de Norvège, on peut remarquer, dans certaines maisons de riches paysans, des chaises de bois, avec des dents enfoncées dans le siège. Pendant des générations, il était d’usage d’enfoncer ainsi les dents de la première dentition. Il ne semble pas qu’on ait trouvé une explication satisfaisante d’un usage qui est, d’ailleurs, maintenant abandonné[2].

Une autre coutume avait encore lieu en Belgique, il y a près d’un siècle ; nous ne la relatons que pour son étrangeté.

  1. J. J. Juge, Changements survenus dans les mœurs des habitants de Limoges, pp. 170-171.
  2. La Provence médicale, juillet 1915.