Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/128

Cette page n’a pas encore été corrigée

après l’avoir calcinée, une de ces coquilles fossiles qui servent en Orient à faire des colliers, des bracelets, ou à orner les paniers ; on en bat la poudre avec des jaunes d’œufs n° 2 ; on ajoute du jus de citron n° 3. Ce genre de crème ovo-calcaire, appliquée sur la tête, jouit de la réputation de faire disparaître tous les malaises d’une dentition laborieuse. Ajoutons que la même crème, appliquée au vertex « tire » les maux d’yeux au dehors. Au reste, les indigènes ont généralement une dentition incomparable, malgré le manque de soins.

Visitant l’Espagne, en 1910, le Docteur Gaullieur L’Hardy rapportait de son voyage ses impressions, qu’il livrait à La Gazette des Hôpitaux[1].


Quand approche le moment de la dentition, écrit-il, les préjugés continuent à régner en maîtres. C’est ainsi que l’on frotte les gencives avec trois chiffons imbibés d’eau salée, que l’on fait brûler ensuite, ou que l’on a recours aux amulettes suivantes : dents de serpents, concrétions de cornes d’escargots, dents de mouton noir, etc.

Comme substances thérapeutiques, on emploie, en frictions, du sang de crête de vieux coq, de la cervelle de lièvre, de la cendre de dents de chiens mélangée à du miel, et ainsi de suite.

{{taille|C’est, d’ailleurs, une croyance vulgaire que, si les dents

  1. 30 juin 1910.