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on accordait aux dents arrachées à une taupe vivante, ou à celles des jeunes chiens, portées en collier, la faculté de garantir contre les maux de dents ; et de même, l’on était encore assuré de se préserver la mâchoire, en prenant la simple précaution de mâcher deux fois, chaque mois, le cœur d’un serpent ou bien une souris tout entière.

Si ces remèdes ne réussissaient pas, on n’était pas pour cela désarmé. Les cendres de crânes de chiens, mélangées avec de l’huile de cyprès, les vers de terre en décoction dans de l’huile, les punaises capturées à l’intérieur des feuilles de mauve, les cendre de serpent brûlées avec du sel et additionnées d’huile de rose, constituaient autant de topiques plus ou moins réputés.

On utilisait encore avec succès, pour traiter les dents malades, les divers excréments des oiseaux, des chiens, des souris, les graviers récoltés à l’intérieur des coquilles de limaces, les araignées confites et roulées dans l’huile de rose, et une poudre formée avec les os ramassés dans les charniers des chiens.

En Abyssinie, on arrache encore les dents avec des daviers primitifs. Il y existe la curieuse coutume d’extraire, aux enfants en bas âge,