Page:Cabanès - Dents et dentistes à travers l’histoire, 1928.djvu/117

Cette page n’a pas encore été corrigée

celles-ci sont, en outre, percées de trous, dans lesquels sont enserrés des boutons de métal.

Beaucoup de Cafres se trouent aussi les dents, tandis qu’ils se cassent à demi les autres. L’opération est, on le conçoit, des plus douloureuses. Mais qu’importe ! Ce qui déroute, dans ces modes barbares, ce sont les incommodités volontaires auxquelles on s’astreint ainsi.

Quand lady Baker explorait le Nil-Blanc, des femmes, qui se firent arracher quatre dents, pour les remplacer par un tube en cristal poli, déclaraient ingénûment que la voyageuse anglaise, avec toutes ses dents, manquait d’élégance.

D’après E. Longuet, dans le journal l’Odontologie, chez les Dinkas, les Herreros et autres nations nigritiennes, l’extraction des incisives médianes de la mâchoire inférieure sert à marquer le passage de l’enfance à l’adolescence.

Dans une tribu dont le territoire est voisin du lac Albert-Nyanza, on arrache les quatre incisives inférieures chez les enfants.

À Bornéo, en Malaisie, de nombreuses peuplades ont l’habitude de limer leurs dents en pointe.

Chez les Dayaks, on perce les incisives, pour y introduire une cheville de laiton, et cette cheville y est martelée en forme de clou. On ne voit pas bien le motif de pareilles mutilations.