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Notre distingué confrère et ami serait disposé à croire que cette ornementation spéciale avait pour but de distinguer les hommes voués au culte, c’est-à-dire les Grands-Prêtres, représentants de la Divinité sur la terre. C’était comme la tonsure chez les chrétiens, la trépanation chez les néolithiques.

Ces incrustations étaient limitées au maxillaire supérieur, aux incisives et aux canines, seules dents apparentes.

On a trouvé les pierres les plus précieuses incrustées dans les dents : des fouilles dans l’État de Campêche ont mis à jour une mâchoire supérieure, avec des incrustations de turquoises.

Les mutilations par abrasion consistent dans la fracture transversale complète de la couronne des incisives supérieures. On l’a signalée chez les Esquimaux des rives du Mackenzie[1].

Les Indiens de la baie de la Trinidad, au rapport de Vancouver, se liment les dents horizontalement, jusqu’au ras des gencives, et les femmes exagèrent cette mode, au point de les réduire au-dessous de ce niveau.

Au seizième siècle, les Indiennes du Yucatan

  1. Bulletins de la Société d’Anthropologie, 1880.