Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Q. Maintenant vous avez parlé tout à l’heure que sur la rue St. Joseph, aux alentours du Boulevard Langelier, il y a la rue de la Couronne, vous aviez environ sept cent trente homes (730) que chaque homme avait vingt cartouches, vingt coups. Je ne crois pas avoir entendu parler de mitrailleuse. Est-ce qu’il y avait une mitrailleuse et était-elle chargée ?


R. Je crois qu’il y avait une mitrailleuse ― on a mis une mitrailleuse ce soir là mais on a tiré sur un mur.


Q. Voulez-vous dire combien il y avait de cartouches dans cette mitrailleuse ?


R. Bien je ne peux pas vous dire pour le moment.


Q. Pouvez-vous dire que dans un cas xxx d’émeute ordinaire il est nécessaire de mettre devant quelques centaines d’émeutiers une mitrailleuse ? ou si cela se met généralement devant un front allemand ?


R. Ah ― il faut que les troupes qui vont agir contre n’importe quelle foule d’émeutiers, soient armées de façon suffisante pour vaincre et si les émeutiers étaient armés comme plusieurs d’eux étaient, comme plusieurs ont tiré d’après les rapports que j’ai eus ― ils étaient beaucoup plus nombreux que les troupes.


Q. Vous dites d’après les rapports que vous avez eus ces émeutiers étaient armés ?


R. Oui.


Q. De carabines ?


R. Ils en ont pris qui étaient armés.