Page:C8 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de Joseph-Philippe Landry, brigadier général BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que possible la vie et la propriété des citoyens. Ce soir là les émeutiers ont attaqué le magasin de Martineau je crois à St. Roch. Le Maire a dit lorsqu’il a été entendu qu’il avait demandé que du secours soit envoyé et qu’il n’était pas arrivé. Eh bien du secours il a été impossible de faire face à toutes les demandes privées de secours avec les troupes que j’avais. Il était impossible de faire face à toutes demandes privées pour secours.


Q. Combien aviez-vous de troupes ?


R. Les demandes privées nous arrivaient d’un bord et de l’autre. M. Untel voulait protéger sa propriété M. Unautre voulait protéger la sienne. Il a fallu prendre des mesures pour protéger ce qui était le plus important.


Q. Combien aviez-vous de troupes ?


R. Si vous voulez bien me laisser finir ma phrase. Il y avait à la Basse-Ville une quantité de marchands de fer. Il y avait des armes des munitions dans leurs magasins, qu’il était important de protéger ce soir là, vu qu’ils étaient menacés comme M. Martineau parce qu’ils avaient ce qui était dangereux. S’ils avaient été mis entre les mains de la populace, ils avaient des munitions et des armes ― on les a mis en lieu sûr ― mais à cette date là, ce soir là la foule ce soir là est partie de St. Roch d’après nos rapports, elle a brulé ou elle a mis le feu à l’établissement Martineau et elle s’est dirigé vers la