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R. Non je ne m’occupe pas de ces détails là.


Q. Où étiez-vous le soir ?


R. J’étais au Chateau Frontenac.


Q. Êtes-vous sorti ?


R. Non pas du tout. Je me suis tenu au courant des choses par l’entremise du Bureau Central. Nous étions au courant toutes les dix minutes ou toutes les cinq minutes.


Q. Vous n’avez pas eu connaissance lorsque ces hommes là ont été tués ?


R. Non seulement qu’on m’a rapporté la chose que nos troupes avaient été attaquées.


Q. Et pour se défendre ils ont tué quatre hommes ?


R. Non, doucement, leurs instructions étaient de tirer seulement lorsqu’ils étaient attaqués eux-mêmes. Un homme avait déjà une balle qui lui a passée à travers la tête. Ils avaient déjà leurs instructions, je n’avais plus rien à faire.


Q. Quand vous leur avez donné vos instructions de tirer ?……


R. Je n’ai pas donné instructions de tirer, je leur ai dit simplement que s’ils étaient obligés de se défendre ils pourraient disperser la foule et s’empêcher de s’assembler. Ce sont là mes instructions, de ne pas tirer avant qu’ils soient tirés eux-mêmes ― de tirer rien que lorsqu’on tirerait contre eux.


Q. Et leur avez-vous dit lorsqu’on cesserait de tirer sur eux de cesser de tirer ?


R. Et en sus de lire le Riot Act, et ils l’ont lu.