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ply et ailleurs. Le Colonel O’Mears m’a dit que les troupes descendraient, partiraient immédiatement pour se rendre à St. Roch pour rencontrer les manifestants. Au bout de quelque temps j’ai été avisé que les manifestants avaient changé d’endroits et qu’ils se réunissaient sur la place du marché Jacques Cartier. J’ai téléphoné pour le mettre au courant de la chose. J’ai reçu ensuite un autre téléphone de M. Martineau, xx Omer Martineau & Cie, disant que les gens arrivaient chez lui et défonçaient son magasin. J’ai immédiatement téléphoné encore au Colonel O’Mears pour lui faire part de la chose. Le Colonel O’Mears m’a dit que les troupes partaient pour descendre mais passaient par la basse-ville. J’ai dit : Pourquoi ne les envoyez-vous pas par la route la plus directe. En les faisant passer par la basse-ville, ils ont le temps de mettre tout à feu et à sang au magasin Martineau. Il dit : C’est les ordres. Nous les envoyons par la basse-ville et les troupes vont les refouler au Palais, parce qu’il est question qu’ils doivent se rendre à la basse-ville. Partant de chez Martineau ils se sont rendus au Palais ― j’ai reçu un téléphone qu’ils étaient rendus en face du magasin Samson & Fillon et que M. Armand Lavergne leur adressait la parole. J’ai immédiatement communiqué encore avec le Colonel O’Mears pour le mettre au courant de la chose et lui demander où étaient les troupes. Il m’a dit qu’elles étaient parties et qu’elles