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on m’a répondu que ce n’était pas nécessaire, qu’ils avaient des ordres du Département de la Milice et que chaque officier avait l’Acte d’Émeute en sa possession, au cas où la chose serait nécessaire pour le lire lui-même. C’est ça qu’on m’a dit dans le temps. Je suis resté là pendant quelque temps afin de me rendre compte de ce qui se passait. La cavalerie chargeait les manifestants dans les rues, les rues en arrière de la grande allée, les chassait. Quand je suis descendu, quand je suis parti de là la chose a eu l’air ― la foule avait l’air à s’éloigner un peu, à se disperser un peu. Je suis descendu sur la rue St.-Jean. Là le trouble existait un peu. Les gens criaient après les militaires, leur jetaient des morceaux de glaces, des plottes de neige, etc. J’ai constaté que nous avions la police à l’Auditorium, que les pompiers étaient là et qu’il y avait des militaires. C’était gardé par un cordon de la milice. Le lendemain on m’a fait rapport que malgré tout ça que les hoses avaient été coupées que nos pompiers avaient été refoulés par la foule qui était arrivée à couper la hose à peu près à quinze pieds de l’hydrant.


Q. Vous ne savez pas qui est-ce qui a fait cela ?


R. Non.


Q. Ça c’est le samedi soir, M. le Maire ?


R. Oui Monsieur c’est le samedi soir.