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Témoignage d’Henri-Edgar Lavigueur, maire de la Cité de Québec[1]



HENRI E. LAVIGUEUR, de Québec, Maire de la Cité de Québec, étant dûment assermenté sur les Saints Évangiles dépose ainsi qu’il suit :

INTERROGÉ par le Coroner.


Q. Voulez-vous dire aux Jurés, Monsieur le Maire, qu’est-ce que vous connaissez des évènements de jeudi soir, ce qui s’est passé ce soir là et les autres soirs, en commençant par jeudi soir ― les différentes entrevues que vous avez eues avec les autorités militaires enfin ce que vous connaissez de toute l’affaire en commençant jeudi soir ?


R. Je suis arrivé d’Ottawa jeudi, le vingt huit. Je n’avais rien entendu parler dans le courant de la journée. Jeudi soir, vers dix heures, je reçois un message téléphonique ― quelqu’un m’appelait. Je suis allé au téléphone. Le général Landry me téléphonait en disant qu’il y avait des officiers de la police fédérale qui étaient au poste de police No 3 à St.-Roch et qui étaient mal pris ; qu’on semblait vouloir leur faire un mauvais parti ; me disant même qu’il avait reçu un message de ces gens là, qu’ils étaient en danger qu’ils avaient besoin de protection. J’ai immédiatement ordonné une automobile et j’ai téléphoné au poste No 3. On m’a dit là, le sergent Letarte m’a répondu. Je lui ai demandé si le chef était là. Il m’a dit que oui. Il m’a dit qu’ils étaient une dizaine dans le poste et qu’ils étaient en danger, de descendre le plus tôt possible. J’oubliais de dire la réponse que j’avais donnée au Général Landry que je des-

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