Q. Et tout ça c’est passé avant qu’ils aient tiré ?
R. Oui Monsieur.
Q. Est-ce que quand on a commencé à tirer, est-ce que les officiers ont donné des ordres aux citoyens, aux civils ?
R. Oui Monsieur. — Nous autres premièrement on leur a donné ordre de s’en aller chez eux, et ils se sont mis à crier après les soldats qu’ils n’avaient pas de bonnes cartouches.
Q. Est-ce vous qui avez été menacé de mort et qui avez été obligé de les prier de vous laisser aller — on a mentionné que quelqu’un avait été forcé de se mettre à genoux et de plaider pour sa vie ?
R. Ce n’est pas moi.
Mtre. F. C. Droulh. Vous n’avez pas entendu dire qu’un constable avait été menacé de mort s’il tentait de les arrêter ?
R. Je ne les ai pas entendu dire.
Q. Vous avez dit qu’il y avait eu une distribution de revolvers. Était-ce dans la foule ?
R. Oui.
Q. Voulez-vous dire aux Jurés, M. Blouin, s’il a été distribué à votre connaissance plusieurs revolvers dans la foule — et savez-vous par qui cela a été fait ?
R. Bien je ne peux que dire les noms de ceux qui l’ont fait, qui ont distribué des coups de revolvers.
Q. Étaient-ils plusieurs qui distribuaient, non pas des coups, mais des revolvers ?