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R. …

M. Picher. Il y a une grande différence si on tire à balles ou avec des cartouches blanches. Ça fait toute la différence du monde.

R. Si j’avais été dans le fond des revolvers j’aurais vu si c’était des balles blanche ou non. Il n’y a eu aucune mortalité, de sorte que je ne sais pas.

Q. Vous dites que vous avez vu un soldat tomber ?

R. Oui.

Q. Avez-vous pu constater que ce soldat avait été frappé par une balle de la part des citoyens, des civils ?

R. Non je n’ai pas constaté ça.

Q. Vous n’avez constater si ce n’était pas un accident par un de ses voisins ?

R. Non, dans le temps que le soldat est tombé, les soldats n’avaient pas encore tiré.


INTERROGÉ par le Major Barclay.

Q. Vous ne savez pas combien il y a de soldats qui ont été blessés ?

R. Non, Monsieur.

Q. Les soldats ont été transportés à l’hôpital et ils sont encore là, les soldats blessés par la foule — vous n’en avez pas eu connaissance ?

R. Le docteur St.-Amand ce soir-là a été demandé pour aller secourir M. Fortin au No 883 rue St.-Valier, il était blessé à travers du bras. Il lui a demandé : Dr St.-Amand, combien avez-vous eu de blessés. Il a dit qu’il y en avait dix.