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Second témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale[1]


ÉMILE TRUDEL.


ÉMILE TRUDEL, de la cité de Québec, Chef de la Police Municipale, témoin déjà assermenté en cette enquête, comparaît de nouveau et dépose ainsi qu’il suit :


Q. Interrogé par le Coroner :



Q. Voulez vous donner votre version de ces faits-la, sous le même serment que vous avez déjà prêté ?… Vous rappelez-vous de cette circonstance-là, Chef ?


R. Bien, d’après M. Scott, il doit y avoir une certaine erreur dans la transmission du téléphone comme d’habitude. Je n’ai jamais une voix qui change de ton par l’excitation, pas plus dans un temps que dans l’autre. Cela est dû à mon caractère. — Maintenant, pour expliquer la chose, quand la réunion s’est faite, — ce que veut dire M. Scott, sur la place du Pacifique, — comme j’avais été posté pour donner la direction par mon service de signalement, que j’avais au pied de chaque Côte, j’ai téléphoné, — si c’est ce téléphone auquel il veut référer, mentionnant que les troupes, — les manifestants, — étaient réunis dans cette place et, que tout ce qu’il y avait à faire, était de descendre une compagnie, par la Côte de la Montagne et une autre, par la Côte du Palais, et de les encercler comme ça. Jamais de la vie, dans aucun temps, ni là, ni ailleurs, je n’ai dit de tirer dans le monde, jamais. Alors, s’il veut référer à ce téléphone,… je téléphonais toutes les trois minutes, à toutes les phases imaginables, suivant tous les mouvements.


Interrogé par le Major Barclay :


Q. Pourtant, vous avez dit de défendre l’Auditorium, coûte que coûte ?


R. Dans l’intérieur, pour ceux qui seraient monté en haut.

  1. Titre ajouté par Wikisource pour fin de présentation.