Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/44

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Q. Je vous demande cela, parce que je suis passé là, j’ai descendu la rue, et j’ai vu cinq policiers. J’avais un mot à dire avec M. Burke, en passant, et je n’ai pas vu de police là. C’est la raison pourquoi je vous demande cela ?


R. C’est une escouade qu’il y avait devant le trottoir ; il y en avait une dizaine devant le trottoir et les autres étaient dispersés à différentes places, sur le Carré, pour empêcher les gars de tirer à peu près au travers de la foule, — pour le service d’ordre.


INTERROGÉ PAR M. J. G. SCOTT :


Q. Combien d’hommes avez-vous dans la police, en tout ?


R. Quatre-vingt-dix (90). Nous en avons plus que cela, mais nous en avons des vieux, des gardiens, mais des gens pour patrouiller la rue, nous en avons à peu près quatre-vingt-dix que nous pouvons employer.


Q. Est-ce que vous considérez que c’est suffisant pour la protection de la ville ?


R. Non, j’aurais besoin de plus d’hommes de patrouille pour la ville.


Q. Combien d’hommes devriez-vous avoir ?


R. À peu près cent cinquante (150), parce que, les citoyens sont sous l’impression que les quatre-vingt-dix hommes sont là sur la rue, mais ces gens-là ont leurs familles, ils ont leurs maisons, il faut qu’ils se reposent et qu’ils prennent leurs repas. Alors, quatre-vingt-dix hommes, c’est l’effectif de la force, mais les hommes en devoir, sont à peu près quarante-cinq (45), et ces quarante-cinq là, qui viennent en devoir, ils ne peuvent pas être en devoir, vingt-quatre heures, sans repas et sans repos et, généralement, il faut couvrir toute la ville, comme Charlesbourg,