Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/43

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que c’est pour ça que je voulais avoir toutes les formules remplies.


Q. Vous avez eu des craintes de désordre, dans différentes parties de la ville ?


R. Bien, des craintes … c’était toujours la rumeur.


INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin :


Q. Vous n’aviez pas besoin d’être deux pour faire signer cela ?


R. Ce n’est pas la question, s’il y avait besoin ou pas besoin, le Maire m’a demandé et je l’ai suivi.


Q. Le Maire pouvait lui faire signer tout seul ?


R. Ça se peut, — le Maire m’a demandé et je l’ai accompagné.


Q. INTERROGÉ PAR MR. MONAGHAN :


Q. À quelle heure votre garde de vingt-six hommes, est-elle arrivée devant l’Auditorium, — parce que je vous ai vû passer avec le Maire, et j’ai passé moi-même, et je n’ai vu que cinq policiers là, à neuf heures et vingt ?


R. D’après l’affidavit de mon sergent Welman, il était rendu là vers sept heures et quart, ou sept heures et demie, avec dix hommes. Les autres sont venus par les autres rues.


Q. Est-ce que les hommes étaient en uniforme ?


R. Les hommes étaient en uniforme, oui. Ils étaient dispersés, — il y en avait un au coin du Marché, il y en avait un au coin de chez Pelland, il y en avait à différents endroits, de manière à protéger la foule.


Q. Il y avait vingt-six hommes ?


R. Oui.


Q. Dans ce temps-là, dans ce quartier-là, est-ce qu’ils étaient tous devant l’Auditorium ?


R. On ne les a pas mis en rangée, comme ça.