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soir après ça.

INTERROGÉ par le Major Barclay.


J’avais oublié une question. Est-ce que vous aviez reçu des appels de la part des citoyens, d’autres personnes à Québec, pour leur donner protection ?


R. De tous les marchands de fer et d’autres personnes aussi.


Q. Combien en avez-vous reçu comme ça ?


R. On m’a demandé de protéger les directeurs d’un journal.


Mtre. Lavergne. Ceux là ce sont des marchands d’opinion ?


Mtre. Barclay.- Les marchands d’opinion sont mieux que les vendeurs d’opinion n’est-ce pas ?


R. Mtre. Lavergne. Moi je n’ai pas à exprimer mon opinion ni d’une façon ni de l’autre.


R. Alors je me suis rendu à la demande de nos citoyens. À partir de samedi lorsque j’ai été au poste central, avec les forces que j’avais en mains, je me suis rendu à la demande de tous les citoyens.


Q. Combien d’appels avez-vous reçus — avez-vous reçu ces appels ?


R. J’en ai reçu cinq cents.


Q. Ça veut dire que les personnes à Québec avaient crainte pour leur vie et leur propriétés ?


R. Une fois l’émeute déclenchée, ils avaient autant peur des soldats que des autres.


Q. Pourquoi ?


R. Parce que nous ne sommes pas habitués dans une ville paisible comme la nôtre d’avoir des troubles comme ça.


Q. Cependant vous les avez demandés dans le but de vous aider ?