Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/31

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propriété ?


R. Oui certainement parce qu’on peut rebâtir une propriété mais vous ne pouvez pas rebâtir une personne.


Q. Vos hommes n’avaient pas de mitrailleuses ?


R. Non


Q. Maintenant dimanche après-midi étiez vous à St. Roch lorsqu’il y a eu une attaque sur le magasin de M. Young ?


R. Non mais j’ai été renseigné tout de suite parce que j’avais un service de signalement. On m’a dit qu’il y avait deux ou trois mille personnes.


Q. Y a-t-il eu une attaque du magasin de Young ?


R. Pas une attaque du magasin de Young mais on a attaqué la colonne qui était allée chercher les munitions.


Q. Vous n’étiez pas là ?


R. Non.


Q. Savez-vous s’il y avait là vos hommes ?


R. Il y avait la garde du poste No 3.


Q. Savez-vous son nom ?


R. Je n’ai pas le nom tout de suite là mais je pourrai l’avoir. — entre autres il y avait le détective Lacasse. Maintenant je dois ajouter ceci, parce que ceci peut intéresser Messieurs les Jurés. Pour protéger la propriété c’est moi-même qui avait donné avis par l’entremise de mes hommes d’abord, à tous les marchands de fer de la ville, d’avoir à évacuer tout ce qui pouvait attirer les manifestants, les armes etc. et c’est quelques jours après que les mili-