Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/30

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R. Oui d’hommes de femmes et d’enfants comme je le mentionne dans mon rapport. C’était à la sortie des exercices religieux. Tout le monde s’en venait.


Q. Comme on avait refusé d’ouvrir les portes à la police, vos hommes se sont trouvés sur le trottoir ?


R. Oui.


Q. Mêlés à la foule ?


R. Mêlés à la foule.


Q. Ils ne pouvaient pas se tenir dans l’escalier ?


R. Non.


Q. Alors les manifestants ont fait leur assaut et vous avez été débordés immédiatement ?


R. Oui.


Q. C’est ça qui est arrivé ?


R. Oui.


Q. Si la porte avait été ouverte, vos hommes de police auraient pu se tenir dans l’escalier qui est très étroit ?


R. Oui, et ils les auraient empêché coûte que coûte comme je l’ai dit, à bâton ou à revolvers n’importe quoi, parce que là ils auraient eu affaire rien qu’aux manifestants. Dans la foule on ne peut pas faire ça.


Q. Vous aviez le choix entre laisser dévaster l’Auditorium et tirer dans la foule où il y avait aussi une foule de femmes et d’enfants ?


R. Oui.


Q. Et comme le dit Mtre. Barclay, comme vos fonctions sont de protéger la vie et la propriété, vous avez préféré protéger la vie en sacrifiant un peu la