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l’attaque sur le magasin de Martineau et d’envoyer les troupes tout de suite ?


R. Oui.


Q. N’est-ce-pas ?


R. Oui.


Q. Quels conseil avez-vous donnés à ces troupes ?


R. Je n’ai pas de conseils à donner aux troupes.


Q. N’est-il pas vrai qu’à l’officier que vous avez appelé sur le téléphone vous avez dit : Tirez dessus, tirez dessus, il n’y a pas moyen de les empêcher autrement.


R. Jamais de la vie. Jamais j’ai dit ça.


Q. Vous jurez ça positivement ?


R. Ce que j’ai dit à l’officier au téléphone de tirer dessus ? Je n’aurais jamais donné un ordre comme ça, de tirer dessus.

INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin.


Q. M. Trudel j’ai compris qu’à l’Auditorium vous aviez dit que vous aviez vingt six hommes à la porte ?


R. Je n’avais pas vingt six hommes à la porte. J’avais vingt six hommes dans la foule pour empêcher les émeutiers de tirer et d’attraper la foule.


Q. Combien est-ce qu’il y en avait à la porte de l’Auditorium ?


R. Dix.


Q. Ces dix là ont-ils fait quelques tentatives pour empêcher les gens d’entrer dans l’Auditorium ?


R. Lorsque la foule arrive par trois ou quatre cents à la fois — ils ont fait leur possible mais ils se sont fait déborder.