Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Q. La démonstration hostile était très forte ?


R. Quand même nous aurions tiré des coups de feu, nous aurions été débordés quand même.


Q. Cette démonstration hostile était tellement forte que vous avez été débordés ?


R. Certainement.


Q. M. le Maire a dit que vous aviez voyagé avec lui dans son automobile et qu’en passant plusieurs fois quand vous avez passé à travers la foule, il vous a conseillé de descendre et de prendre charge de vos hommes. Vous lui avez dit qu’il y avait des choses plus importantes à faire. Alors voulez-vous dire à Messieurs les jurés quelles sont ces choses plus importantes que vous aviez à faire ?


R. J’étais en voiture avec le Maire, comme on avait promis que seulement sur un téléphone que nous aurions l’assistance des troupes, et du moment, comme je l’ai dit dans mon rapport que M. le Maire m’avait dit qu’à cinq minutes d’avis j’aurais l’assistance militaire, alors quand j’ai passé devant l’Auditorium la première fois tout était paisible parce que une partie de la foule continuait au Chronicle, et la principale affaire c’était d’avoir de l’aide en temps parce que la chose pouvait prendre des proportions, alors il s’agissait pour moi de remplir les formalités nécessaires.


Q. Est-ce que le Maire était incapable de faire cela sans votre assistance ?


R. Ça se peut. Ça je ne peux pas dire.


Q. Tout de même vous avez préféré rester dans l’auto avec