Page:C27 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Émile Trudel, chef de la Police municipale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

arrivés en foule considérable.


Q. Le Maire a juré l’autre jour que vous lui aviez dit que vous aviez très bien organisé cela à l’Auditorium ?


R. Oui.


R. Le Maire a juré ça ici l’autre jour. Le fait est mentionné dans mon rapport. L’organisation était là.


Q. Est-ce que vous voulez dire qu’ils ne pouvaient pas empêcher cent ou deux cents petits garçons d’entrer ?


R. Ils les auraient empêchés avec la force armée.


Q. Combien de ces hommes ont été blessés — Est-ce qu’ils ont fait un effort pour empêcher les garçons d’entrer ? Les témoignages nous disent qu’ils n’ont rien fait, que la police n’a pas fait leur devoir.


R. Il restait rien qu’une chose à faire, ç’aurait été de frapper à coups de bâtons ou bien en tirant du pistolet et comme la foule était mêlée, de femmes et d’enfants, c’est une chose que ne n’ai pas pu faire. Ensuite ils se sont trouvés tiraillés — une partie de ces constables ont été obligés de suivre la foule au Chronicle, et lorsqu’ils sont revenus la foule les a empêchés de revenir. Une partie était là pour empêcher les manifestants de lancer des projectiles qui auraient pu attraper les femmes et les enfants, alors les hommes de police disaient aux manifestants : Ne tirez pas, vous allez attraper du monde inoffensif.


Q. Il n’y a pas eu d’arrestation pendant tout ce temps là ?


R. Des noms ont été pris. Il y a eu plusieurs arres-