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avons encore été débordés et deux magasins ont eu des vitrines cassées.


M. le Maire, je déplore amèrement la situation qui nous est faite. Je n’ai pas à faire des commentaires sur la cause première, mais j’ai la satisfaction de n’avoir pas une perte de vie à enregistrer lorsque nous étions laissés seuls. Depuis samedi le trente mars, je suis en communication constante, jusque tard dans la nuit, avec le Bureau de la Milice. J’ai lieu de croire que le Colonel O’Meara est très satisfait du service de son département pour le rétablissement de l’ordre et de la paix dont nous étions si fiers à Québec.

J’ai l’honneur d’être,
Votre très humble serviteur.
Chef de Police.


À partir de samedi lorsque la Milice a pris charge et a patrouillé les rues, j’ai eu des ordres spéciaux de me tenir à la disposition du Bureau Militaire. Alors j’ai exécuté les ordres à la lettre. Toutes les trois minutes j’étais en correspondance pour la direction de la police municipale, le service de signalement, enfin toutes les instructions qui ont été données par les autorités militaires, tel que j’avais reçu les ordres à venir jusqu’à présent.


Q. Voulez-vous dire maintenant ce dont vous avez eu connaissance dans la journée du lundi ?


R. Comme je viens de le dire, lundi soir j’étais sous la direction du bureau militaire. J’avais