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Le Capitaine Desrochers m’a répondu : « C’est une chose curieuse. » Je savais que la Police Fédérale du Capitaine Desrochers avait ses bureaux à l’Auditorium. Comme il n’y avait pas à ce moment plus de monde que d’habitude, et pour ne pas attrouper les curieux, je plaçai mes hommes en arrière à portée, pour tout évènement. Lorsque l’attroupement commença je dis au sergent de la police militaire de téléphoner de suite pour l’assistance militaire en cas de besoin. Il téléphona du kiosque des charretiers en face et revint me dire que c’était correct. Pour une deuxième fois, je lui ai dit d’appeler et je n’ai pas eu connaissance s’il a appelé. Dès le commencement du tumulte, j’ai aperçu un piquet militaire de sept à huit hommes au coin de la bâtisse.


Ceux-ci n’ont fait aucun mouvement. Nous nous sommes fait déborder à l’endroit que nous occupions. Si nous avions eu la moindre assistance, nous aurions réussi à disperser les manifestants.

Votre humble serviteur,
(Signé) Pierre Welman
Sergent de Police


Je, soussigné étant dûment assermenté sur les Saints Évangiles, déclare que les faits relatés ci-dessus sont consciencieusement vrais. Et j’ai signé

(Signé) Pierre Welman
Sergent de Police

Déclaré devant lui ce quatrième jour d’avril 1918

J. E. Chapleau,
Commissaire de la Cour Supérieure du
District du Québec.