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Q. C’était dans le but de protéger le public ?


R. Seulement pour protéger le public. Lorsque j’ai su qu’on voyait que ça se passait devant chez Lajeunesse — certainement qu’on a eu des téléphones par dix et par dix et par vingt disant que le magasin de Lajeunesse était défoncé. On est parti, moi et mon neveu et on est arrivé à la course. La foule était rendue devant le magasin de fer de M. Lajeunesse.


Q. Combien est-ce qu’il y avait de personnes là ?


R. Il devait y avoir dans les trois à quatre cents personnes, et là ils avaient cassé la vitre de la porte du magasin, — la première vitre parce qu’il y a deux vitres doubles et on s’est mis après eux autres pour leur demander en grâce de s’en aller, que ça n’avait pas de bon sens de briser un magasin comme ça, qu’il n’y avait rien là pour eux autres.


Mtre. F. O. Drouin.


Q. Ça c’étaient des enfants ? est-ce que vous avez essayé d’en arrêter ?


R. Il n’y avait pas rien que des enfants. La vitre était cassée lorsqu’on est arrivé. On est venu à bout de les faire circuler jusque chez Arthur Drolet. Là la station No 9 et notre sergent sont arrivés et on a persisté à les tenir jusqu’à ce qu’ils aient passé la rue Laviolette. On les a tenus là jusqu’à ce que les soldats viennent à arriver en leur disant : Mes amis allez-vous en donc.