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Témoignage de Wilfrid Cantin[1]


Wilfrid Cantin.


    WILFRID CANTIN, de la Cité de Québec, étant dûment assermenté sur les Saint Évangiles, dépose ainsi qu’il suit :


INTERROGÉ PAR LE CORONER :


Q. Vous avez entendu la déposition de M. Dion ?


R. Oui.


Le Coroner : J’avais demandé tout à l’heure, à M. Cantin, s’il pouvait corroborer le témoignage de M. Dion. Maintenant, je vois que c’est à peu près impossible de corroborer ce témoignage. Je croyais qu’ils avaient resté plus longtemps que cela ensemble. Je crois que le jury pourrait peut-être se limiter à entendre M. Cantin pour nous dire ce qu’il a vu, à part ce qu’il a entendu dire par M. Wilfrid Dion, … sans corroborer le témoignage de M. Dion, il pourra dire ce qu’il a à ajouter à ce que M. Dion a dit.


Q. Ce dont vous avez pris connaissance et qu’il a raconté ici, vous pouvez le supprimer ? et dire ce que vous savez de plus que cela ?


R. Ce que j’ai dit, naturellement, j’étais sur la rue St. Joseph, je ne peux pas avoir dit exactement la même chose. J’ai moins vu que M. Dion. D’abord, j’étais prêt de me coucher, quand j’ai entendu quelqu’un crier : « Ils s’en vont chez Lajeunesse. » Le châssis d’en dedans était ouvert, — il y avait rien que le châssis double. Je me suis mis dans le châssis, et j’ai ouvert aussi une vitre qui rouvrait et j’ai entendu casser des vitres, — et la foule leur a crié : « Pourquoi casser des vitres ? Il n’y a rien à prendre, ne cassez donc pas des vitres pour rien. »


Q. La foule a crié cela ?


R. La foule a crié ça. Ensuite, il est arrivé deux ou trois

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