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de données dans le temps.


M. Lesage : … Me permettez-vous une question ? Est-ce que vous ne croyez pas qu’il serait préférable de rayer de la minute de l’enquête, ce que les militaires et les civils ont pu dire. Je demanderai aussi à La Presse de ne pas répéter cela. Je crois qu’on peut s’exempter, enfin……


Le Coroner : — Je pense que la presse sera assez sage pour ne pas mettre ces choses-là. Si M. Barclay n’a pas d’objection, je vais le faire rayer.


Major Barclay : — Je n’ai pas d’objection, … j’ai fait objection à ce que ça soit dit.


MTRE. F. O. DROUIN : — Je pense que les paroles du jury sont très sages.


MTRE. Lavergne : — Il n’y a eu de prouvé jusque ici, que les paroles des soldats. On peut prouver les paroles de la foule, s’il y en a eu. M. Barclay a le droit d’interroger les témoins là-dessus. Je crois qu’il est très-important de connaître l’animus de ces gens-là.


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Le Major Barclay : — Il n’y a rien que Monsieur Lavergne …


Mtre. Lavergne : — S’il n’y a rien que moi, je m’y objecte. Dans cette enquête, je représente la famille des victimes. Il est important de savoir qui les a tués et pourquoi ils ont été tués, et quelles étaient les intentions de ceux qui les ont tués, et à quoi ils pensaient. Je comprends que, dans la presse, cela n’est pas nécessaire que ça soit répété. Je suis sûr que la presse sera assez sage pour ne pas le faire.