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de pouvoir sortir … penses-tu qu’on est dans un état de siège. »


Q. Vous avez dit que la première décharge était où ?


R. Le premier coup de mitrailleuse était à peu près dans la courbe des chars électriques. Ils ont tiré dans la direction de la rue Laviolette. Ensuite, ils ont commencé de douze ou treize pieds et ils ont tiré dans la direction de M. Johnny LaRoche, et chez Lajeunesse. La troisième décharge, je n’étais pas là, j’étais au téléphone, — le téléphone a sonné.


Q. Comme ça, d’après vous, il y a eu trois décharges de machine-gun ?


R. Oui, et en volley, … qu’il appelle la volée, plusieurs ensemble, à ma connaissance, il y en a eu quatre fois qu’ils ont tiré presque en volley, ensemble, et par le peu que j’ai pu constater, la volley avait pris la direction chez le Docteur Gosselin, — et, quand il a donné son ordre, les soldats étaient dispersés, je pense pour exempter la tête de celui qui était en avant, — ils était obligés de se tasser du long.


Q. Êtes-vous capable de dire à quelle heure a fini la fusillade ?


R. Au moins, de chez nous, c’est-à-dire, au coin de la rue St. Valier et la rue Bagot, cela a fini, à peu près, vers onze heures et dix, onze heures et quart, — ils se sont en allés en arrière.


Q. Ils se sont transportés plus loin ?


R. Oui.


Q. Avez vous entendu des conversations sur le trottoir, entre eux autres, entre soldats ?