Q. Quel était le commandement ?
R. « FIRE ».
Q. Ça, c’était la première salve ?
R. Oui.
Q. Le Coroner. — Qui est-ce qui l’a commandée ?
R. Ah ça, je ne peux pas dire, quelle voix, de qui ça venait, je ne peux pas dire.
Q. La deuxième fois, état-ce un feu de salve, comme ça, sur commandement ?
R. Exactement.
Q. C’était sur l’extinction de la lumière, le deuxième coup ?
R. Lorsque la lumière s’est allumée, oui Monsieur.
Q. Comment étaient les hommes, étaient-ils debout ou à genoux ou couchés ?
R. Le premier coup et le deuxième coup, ils étaient debout. Le troisième coup, ça s’est tiré : un à genoux, l’autre à plein ventre, l’autre couché dans le puisard.
Q. Ils avaient été disposés comme ça par les Officiers ?
R. Oui.
Q. Était-ce encore un feu de salve ?
R. …
Q. Ils ne tiraient pas tous ensemble ?
R. Non. J’ai remarqué qu’il y en avait un, — il y avait quelques soldats qui parlaient Français, — parce que, l’Officier qui parlait Français,… il y a un soldat qui a échappé une cartouche, en chargeant son fusil, faut croire, et il lui a dit : « Ramasse-là, parce que on a pas beaucoup de munitions. »