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Q. J’ai que vous compreniez l’Anglais, … vous parlez le Français, principalement, — alors, vous dites qu’il n’a été lu en aucune langue ?


R. Pour moi, non, je ne l’ai pas entendu.


Q. Maintenant, reconnaîtriez-vous l’Officier qui a commandé le feu ?


R. Je l’ai reconnu hier, — c’est-à-dire, que je l’ai reconnu, non pas par sa figure mais, par son allure et ses cheveux. J’avais remarqué ses cheveux parce que, lorsqu’il a donné un coup de pieds dans la porte du Kiosque, sa calotte est tombée à terre. Il y avait de la glace, le pied gauche lui est parti, et sa calotte est partie.


Q. C’est l’Officier qui a rendu témoignage ici hier matin ?


R. Oui.


Q. Vous êtes sûr de cela ?


R. Oui, Monsieur, — c’est-à-dire, avant-hier matin. Ils l’ont nommé Rodgers. Je ne le connaissais pas.


Q. Vous êtes sûr que c’est lui qui a commandé le feu ?


R. Oui.


Q. Est-ce lui qui a posé la mitrailleuse ?


R. Non.


Q. Maintenant, voulez-vous dire, M. Dion, comment le feu, — a été commandé ? — est-ce un feu de salve ou un feu de peloton ou, si on tirait séparément ?


R. Le premier coup a été tiré à douze ou quinze ensemble.


Q. Sur un commandement ?


R. Sur un commandement.


Q. Avez vous entendu le commandement ?


R. Oui.