Page:C21 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage de J. Wilfrid Dion BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

était dispersée.


Q. Il y avait de la brume, n’est-ce pas, ce soir-là ?


R. Oui, Monsieur.


Q. La foule était dispersée, où ?


R. …


Q. À combien de distance avez vous pu voir ?


R. La distance que j’ai pu voir, … on pouvait voir de chez moi, la dernière vitrine de chez M. Drolet.


Q. Est-ce que la vitrine était illuminée ?


R. Non. — Il y a des poteaux d’ornementation du long.


Q. Ça fait combien de pieds ?


R. Il peut y avoir, à peu près, soixante-quinze pieds.


Q. Ce que vous voulez dire, quand vous dites que la foule était dispersée, vous voulez dire dans cette distance-là ?


R. Dans la distance du coin chez moi à soixante-quinze pieds.


Q. Où se trouvaient les soldats ?


R. Oui.


Q. Vous voulez dire par là, que là où vous avez les soldats, il n’y avait pas de foule ?


R. Non.


Q. Mais, plus loin que les soldats, vous ne savez pas ? Si à soixante-quinze pieds peut-être, des soldats, il n’y avait pas de foule ?


R. Il aurait pu y avoir mille personnes plus loin, je ne le sais pas.


Le Coroner. — Vous n’avez pas eu connaissance lorsque Bergeron a été tué ?


R. Non.