Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/5

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lui. — Il n’y avait aucune animosité, comme l’a prouvé la suite des circonstances, entre les deux hommes. C’était purement accidentel. Les deux individus étaient tous seuls.


Q. C’étaient deux de vos employés ?


R. Non, l’un était mon employé et l’autre était un de ses amis. C’était deux amis qui étaient ensemble. Il n’était pas en devoir. Cela n’a rien à faire avec la cause.


Q. Mais il a été arrêté n’est-ce-pas — est-ce qu’il n’a pas été traduit en Cour ?


Mtre. F. O. Drouin. — Je ne sais pas si on peut aller jusque là.


M. Lesage. Voici ce que nous voulons savoir : On a prétendu dans la présente enquête que les employés de M. Desrochers étaient des hommes non désirables, pour agir comme policiers, et nous voulons le savoir — et sur ce cas là, je voudrais savoir qui est-ce que ça concerne. Si ce n’est pas vrai, tant mieux, cela justifiera M. Desrochers de l’avoir employé, et si c’est vrai, je crois que nous avons le droit de le savoir.


Mtre. F. O. Drouin. — Je crois que pour ma part que le Capitaine Desrochers est très désireux de répondre.


Le Coroner. — Le témoin, M. Desrochers, qui prétend n’avoir rien à cacher, a répondu à des questions qui n’éclaircissent pas la position du tout. On ne fait pas ici le procès de la police fédérale. L’arrestation des gens que M. Lesage mentionne est connue dans toute la ville de Québec. Quand même on viendrait nous en dire plus long ça nous avancerait pas et je ne pense pas que ça puisse changer la