Page:C20 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage du Capitaine Charles Desrochers, Inspecteur de la Police fédérale BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/4

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Département, il y avait une prime spéciale qui lui était accordée ?


R. Non.


Q. Vous jurez ça ?


R. Je le jure.


Q. Et vous jurez qu’il n’a pas été donné d’argent non plus à aucun de ces officiers là pour l’arrestation d’un civil ?


R. Je jure que jamais une prime n’a été payée pour l’arrestation ou la livraison d’un conscrit — à part bien entendu le salaire que l’homme recevait salaire qui était fixé à tant par jour.


Q. Trois piastres par jour ?


R. Trois piastres par jour.

INTERROGÉ par M. Lesage.


Q. Est-il à votre connaissance qu’un de vos hommes a tiré un coup de revolver dans un bar à Québec ?


R. Que lui ait été arrêté — je n’ai jamais eu connaissance qu’une police fédérale ait tiré un coup de revolver ni ait été arrêtée pour avoir tiré un coup de revolver — pardon… dans un bar ? — non jamais.


Q. Ailleurs ?


R. Où ailleurs. Je n’ai absolument rien à cacher, vous pouvez me poser toutes les questions que vous voudrez.


Q. Voulez-vous dire dans quelles circonstances une chose comme ça est arrivée ?


R. Un de mes hommes de la police fédérale était dans sa chambre avec un ami et il était à examiner un revolver. Accidentellement, le coup de revolver a parti et a légèrement blessé celui qui était avec