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trouble avec les Indiens. On visite dans les missions des postes différents, ces dix postes sont disséminés dans différents endroits dans la Province de Québec. Ils sont très calmes. Ce sont des Algonquins d’une nature paisible.

INTERROGÉ par le Major Barclay


Q. Mon Père avez-vous eu connaissance des évènements qui se sont passés au coin de la rue lorsque vous avez trouvé le blessé ?


R. Pas du tout, seulement par oui dire. J’ai entendu dire ce qu’il y avait eu auparavant.


Q. Est-ce que les hommes de police vous ont raconté que nous avons tiré beaucoup de coups sur les soldats avant notre arrivée ?


R. Je ne crois pas qu’ils me l’on dit pendant que j’étais là. Ils ne me l’ont pas dit pendant que j’étais là, mais je l’ai su le lendemain par exemple qu’on avait tiré sur les soldats, qu’on avait fait de la misère aux soldats — alors on m’a informé le lendemain que ces hommes là étaient un petit peu excités, un peu énervés.


Q. C’est pour ça que vous leur pardonnez peut-être les insultes qu’ils vous on faites ?


R. Ah oui bien volontiers, parce que je me disais : Avant ça il y a y avoir quelque chose de sérieux.


Le Coroner. — C’est dans votre nature d’ailleurs de pardonner facilement ?


R. Les Français sont chauds.


Q. Pendant le temps que les six hommes de police étaient avec vous auprès de Tremblay, est-ce qu’il y en a un parmi eux qui a essayé de lui donner secours ?