Page:C17 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Antoine Gobeil, avocat et ex-registraire sous la loi du Service Militaire BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/4

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pour pouvoir protéger la propriété au cas où ça serait nécessaire. Un peu avant midi, voulant être sûr que l’intervention que j’avais essayé de prendre serait officielle, j’ai fait dresser une lettre que j’expédiais à M. le Maire Lavigueur, et qu’il a évidemment reçue parce que xx j’ai vu dans son témoignage qu’il reconnaissait avoir reçu une lettre du régistraire confirmant la communication téléphonique du matin, et lui demandant la protection qui pourrait être requise s’il y avait lieu. Comme c’était le Vendredi Saint et que nous avons un bon nombre de jeunes filles employées dans nos bureaux, j’ai profité de la raison de la fête pour donner ordre aux jeunes filles de ne pas revenir dans l’après-midi, et comme mesure de prudence de ne pas revenir le soir, — parce que nous faisions du travail pressé le soir. De sorte que l’après-midi et le soir il n’y avait pas de jeunes filles dans le bureau contrairement à l’habitude des journées précédentes. Je restai à mon bureau, avec un intervalle très xxxxxx court pour prendre mon goûter. Je revins et n’entendis plus parler de rien jusque vers trois heures. Vers trois heures je reçus un message téléphonique du Chef de Police disant que les rapports qu’il avait lui indiquaient qu’il n’y avait pas d’attroupements et que tout avait l’air tranquille, et que malgré les craintes il ne paraissait pas appréhender un mouvement pour ce soir là.