Page:C17 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Antoine Gobeil, avocat et ex-registraire sous la loi du Service Militaire BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/2

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans la soirée. Immédiatement je me mis en communication téléphonique avec M. le Maire Lavigueur qui était chez lui et je lui dis ce que j’avais appris, qui ne me paraissait pas avoir une base solide parce que c’était anonyme, mais dans tous les cas je lui demandai de vouloir bien se concerter avec moi pour prendre les mesures nécessaires pour protéger notre propriété au cas où cela sera requis. M. le Maire me paraissait très bien disposé à se rendre à ma demande et il s’engagea à faire venir le chef de Police à mon bureau pour se concerter avec moi. Il me dit de plus comme c’était ce jour là le Vendredi Saint qu’il serait à son magasin probablement, jusque vers trois heures et ensuite à l’Hotel de Ville. Après avoir parlé au Maire, je fis venir un de mes officiers du bureau du représentant public en chef qui était absent ce jour là, le Capitaine Couillard, et je chargeai le Capitaine Couillard d’aller immédiatement chez le Général Landry, le Commandant de la Place, pour lui dire ce que j’avais appris, et le mettre au courant des menaces qui paraissaient avoir été faites. Subséquemment je me rendis au bureau du chef de la Police Fédérale, le Capitaine Desrochers qui — je l’avais appris par les journaux — avait été fort malmené la soirée précédente. Il n’était pas encore arrivé, mais on m’a dit dans son bureau qu’il arrivait à ce moment