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Le général Landry est un de mes amis — j’ai pensé que je pouvais lui être utile. J’ai rencontré M. Fugère qui m’a dit : M. Lavergne, n’allez pas de ce côté là, ils sont en train d’assommer Le Général Landry. J’ai dit : C’est précisément pour ça que j’y vas. Lorsque je suis arrivé tout était fini. Je suis parti après ça, la foule paraissait tout dispersée, je suis parti vers onze heures et demi je crois. Le lendemain j’ai passé la journée à la maison.


Q. Avez-vous eu connaissance le soir quand La Cavalerie chevauchait sur la rue St. Jean que les chevaux passaient sur le trottoir ?


R. Non. On me l’a dit mais lorsque je les ai vus, ils ont passé dans la rue. Ils avaient comme arme une espèce de bâton, un manche de hache ou de pic.


Q. Avec lequel ils faisaient des moulinets autour d’eux ?


R. Lorsque je les ai vus, ils chargeaient d’une façon assez ordinaire, l’arme au poing, mais je ne leur ai pas vu faire de moulinets. Le lendemain je passai le journée à la maison. Je souffrais d’une assez forte attaque de grippe. Vers sept heures moins quart sept heures, un téléphone m’a appelé et j’y suis allé. C’était M. Alleyn Taschereau, le représentant Légale alors du Ministre de la Justice. Il m’a demandé de descendre au Chateau à la chambre 301 pour affaires très importantes. Je connais M. Taschereau depuis de très longues années ; nous sommes de très vieux amis ; je lui ai demandé :