Page:C15 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Armand Lavergne, avocat BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sant le Chronicle le matin — cela ne vous a pas surpris parce que vous avez su de différentes gens que certains papiers des conscrits avaient été déchirés ?


R. Non seulement ça mais j’ai vu le fonctionnement de l’Acte du Service Militaire et ses débuts — j’ai eu une certaine expérience, pas très grande mais une certaine expérience avec les conscrits et cela ne m’a pas surpris du tout étant donné les actes arbitraires qui ont été faits.


Q. Vous avez dit aussi que vous aviez constaté que la loi du Service Militaire mise en fonction ici à Québec, c’est-à-dire à l’Auditorium, n’était pas ce qu’il y avait de mieux. Avez-vous constaté ça vous-même ?


R. Oui.


Q. Y êtes-vous allé ?


Q. En quoi péchait-elle ?


R. Par exemple un jour un conscrit partait. Il avait demandé une exemption. Cela m’a pris du matin à onze heures jusqu’à cinq heures et demi pour pouvoir trouver son dossier à l’Auditorium.


Q. À qui l’aviez-vous demandé ?


R. Je l’ai demandé à M. St. Pierre et à M. Huard — je ne sais pas si M. Gobeil était là ce jour là. Je sais que j’ai téléphoné au moins dix fois et d’ailleurs je peux vous citer un autre cas, il y a celui d’un nommé Arthur Boutet dont le dossier n’a jamais pu être trouvé et il est parti pour la guerre.