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tait l’indignation populaire causée à Québec par les manœuvres du Gouvernement. J’étais en même temps satisfait que ces gens là étant dispersés ……


Q. Vous savez M. Lavergne que vous n’avez pas besoin de me rappeler que le Gouvernement n’est pas aimé à Québec. Cela se voit assez par les députés qui représentent la Province de Québec.


R. Cela se voit par le Gouvernement lui-même. D’ailleurs je connais ça peut-être mieux que vous, j’ai contribué à le mettre là.


Q. Dans le comté de Montmagny ?


R. Non, en mil neuf cent onze — pas la dernière fois.


Q. Maintenant je n’ai plus qu’une seule question M. Lavergne. Quant au sujet de cette enquête, la mort de quatre individus lundi soir vous n’en connaissez rien du tout ?


R. Pardon, sur la mort de ces quatre individus, je suis convaincu qu’ils ne seraient pas morts si le Gouvernement avait suivi nos conseils.


Q. C’est votre opinion ?


R. C’est mon opinion absolument certaine.

INTERROGÉ par Mtre. F. O. Drouin.


Q. Je n’ai que quelques questions à vous poser M. Lavergne ?


R. Oui.


Q. Vous n’avez pas d’objections ?


R. Je suis ici pour ça.