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dans ce sens-ci c’est qu’il a dit lui-même au Général Lessard lundi la même chose que j’ai dit, de ne pas employer les troupes en évidence.


Q. Je parle au point de vue des étrangers dans la foule ?


R. Quant aux étrangers, comme je vous ai dit, j’ai la vue très courte, je ne sais pas, mais je crois avoir senti, en autant qu’un orateur peut comprendre une foule à laquelle il parle, je crois qu’il y avait là certainement un élément étranger que j’ai indiqué comme étant hostile au dispersement de la foule.


Q. C’était un élément de danger pour la ville de Québec ?


R. Oui, mais tellement petit que si lundi soir, la foule ne s’était pas dispersée comme je crois qu’elle l’aurait fait si on avait gardé la parole du Gouvernement, tellement petit qu’on aurait pu les ramasser avec une poignée de constables.


Q. Combien de personnes était dans la foule que vous avez adressée ?


R. Cinq à six mille je crois.


Q. Combien de personnes y a-t-il à Québec ?


R. Je ne sais pas, mais le recensement officiel dit qu’il y a à peu près cent mille.


Q. Étiez-vous satisfait que les cinq mille personnes qui étaient devant vous étaient les émeutiers de Québec ?


R. Oui et non. J’étais satisfait que les cinq mille personnes qu’il y avait devant moi représen-