Page:C15 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Armand Lavergne, avocat BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pas de soldats sur la rue le jeudi soir ?


R. Non Monsieur pas le jeudi soir.


Q. Quand la police fédérale a été attaquée ?


R. Je ne crois pas.


Q. Ce ne sont pas les militaires qui ont fait la provocation cette fois là ?


R. Non, la provocation c’était le genre de détectives qu’on choisissait pour arrêter les conscrits.


Q. Quand l’Évènement et le Chronicle ont été attaqués il n’y avait pas de troupes non plus sur la rue ?


R. Non je ne pense pas.


Q. Ça n’est pas encore les militaires qui les ont provoqués ?


R. Non il n’y en avait pas. Je crois que le Chronicle et l’Évènement étaient leur propre provocation.


Q. Vous admettez que ce n’était pas les militaires cette fois là ?


R. Certainement.


Q. Quant à l’Auditorium il a été attaqué et brulé avant que les troupes y soit allés ?


R. Je le sais par oui dire.


Q. C’est encore l’Auditorium qui a donné la provocation ?


R. Il y avait une certaine de justification. L’état de désarroi de ce bureau était une provocation. Je vous parle là comme avocat.


Q. Vous croyez que c’était sage d’avoir brulé l’Auditorium ?


R. Je n’irai pas jusque là.


Q. Après avoir vu que les autorités civiles étaient incapables de sauvegarder la propriété de la