Page:C15 - Émeutes de Québec de 1918 - Témoignage d’Armand Lavergne, avocat BAnQ Québec E17S10D1661-918.djvu/3

Cette page a été validée par deux contributeurs.

téléphoné qu’il y avait beaucoup de monde devant l’Auditorium. Vers huit heures et demi ou neuf heures j’ai téléphoné chez Gauvin & Courchesne, Marchands de Musique, et ils m’ont dit que tout était paisible. Je suis repassé à onze heures pour aller au train chercher un ami. J’ai passé au travers la foule, entre les soldats et la foule. Les soldats étaient là qui faisaient un cordon. Le feu paraissait sous contrôle. Les pompiers travaillaient et la foule regardait le feu comme dans un incendie ordinaire.


A. Paisiblement ?


R. Paisiblement. C’est tout ce que j’en sais pour ce jour là. Le lendemain, samedi, j’ai dîné au Club de Réforme avec le Reporter de la Gazette, M. Vineberg, le reporter du Star, M. Playfair, et le reporter de la Presse, je crois xxxxx M. Cinq Mars. Nous avons discuté les grands problèmes du jour et réglé plusieurs questions. Ensuite nous sommes sortis pour voir ce qui se passait. Nous sommes allés en face du Manège Militaire. Il y avait quelques soldats qui faisaient la garde, quelques officiers et c’est tout. Nous avons entendu certains cris sur la rue St. Jean. Nous sommes descendus sur la rue St. Jean où il y avait une certaine foule sur le trottoir, pas très considérable et un fort détachement de troupes, de troupes montées, une vingtaine d’hommes de troupes montées et le Lieutenant Montserrat paraissait commander cette escouade de Cavalerie. Il est venu