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à Québec, lorsque les autorités civiles et militaires avaient failli de le faire, que vous étiez capable de le faire tout seul ?


R. Je n’ai pas discuté si j’étais capable ou si je n’étais pas capable. On m’a demandé si je pouvais le faire. Croyant probablement que je pourrais peut-être réussir, je n’ai pas discuté si j’étais capable ou non, j’y suis allé.


Q. Dans votre témoignage aussi Monsieur vous avez dit que la présence des soldats sur la rue lorsqu’ils n’avaient pas le droit d’être là était une provocation ?


R. C’est aussi une considération que le Colonel Machin a paru comprendre.


Q. Même si ces soldats étaient là à la réquisition par écrit du Maire de la Ville de Québec ?


R. Non Monsieur.


Q. Alors ils avaient parfaitement le droit d’être là ? — et non seulement ils avaient le droit mais ils étaient obligés par la loi d’être là ?


R. Très probablement.


Q. Alors on ne peut pas dire que c’est une provocation — si c’est une provocation ce n’est pas une provocation illégale ?


R. C’est une provocation dans ce sens ci : Ça peut être utile d’avoir des troupes dans les rues pour réprimer une émeute mais pas au dépens de la foule.


Q. Maintenant vous avez parlé d’avoir vu la cavalerie sous le commandement de Monserrat ? Savez-vous s’il avait le commandement officiel ?


R. Il m’a paru avoir le commandement.


Q. Vous l’avez vu attaqué par la foule avec de la