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moyen d’aller à Ottawa et je ne tiens pas à y aller. Alors il a dit : Agiriez-vous pour nous à Québec dans certaines causes pour nous ? Je dis : Monsieur, si vos causes sont bonnes, si je les crois justes, je n’ai aucune objection à les prendre plus que celles de n’importe quel client. Alors j’étais justifiable de croire que puisqu’il me faisait une proposition comme celle-là, il avait une certaine autorité — et je savais par les journaux qu’il était venu pour ça.


Q. N’ayant pas fait de promesses formelles, quelles promesses formelles pouviez-vous donner à la foule dimanche soir ?


R. J’ai donné la promesse formelle, au nom des autorités, que les détectives du genre de ceux qu’on avait employés ne seraient plus employés ; que les papiers des conscrits ou des citoyens arrêtés, que ces papiers fussent bons ou mauvais, étant leur propriété personnelle, ne seraient plus déchirés; et je leur ai donné la promesse que les troupes seraient retirées parce que j’en avais la certitude, la conviction morale.


Q. Avez-vous parlé de la troupe ?


R. Évidemment que j’ai parlé de la troupe.


Q. Qu’avez-vous dit à leur égard ?


R. J’ai dit qu’elle serait retirée et que la vie reprendrait son cours normal et que la police se ferait dans les rues par la police de Québec.


Q. Vous avez pris sur vous de dire à la foule que les troupes seraient retirées en dépit du fait