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lorsqu’il vous a demandé de vous envoyer comme représentant pour apaiser le peuple de Québec ?


R. Non Monsieur, ni il me l’a dit, ni je lui ai demandé parce que je savais qu’il était en mission officielle, et d’ailleurs il venait de m’en donner une preuve immédiate. Si vous insistez pour que je vous la donne, je vous la donnerai.


Q. Attendez la question. Est-ce qu’il a dit spécifiquement de faire aviser le peuple de Québec, et si vous étiez pour réussir, est-ce qu’il vous a donné la promesse formelle de faire retirer les troupes de Québec ?


R. Non Monsieur, il m’a dit simplement qu’il ferait disparaître ses détectives, que ça, c’était sa partie et que quant aux troupes, il ferait tout son possible. Maintenant si vous me demandez de dire quelle est la preuve qu’il m’a donnée de son autorité, la conversation entre nous s’est engagée comme ceci. Je ne l’ai pas dit encore mais je crois être justifiable, vu les suspicions en butte auxquelles je suis, de le dire. M. Taschereau m’a demandé si j’étais prêt à aller à Ottawa pour être le Chief Keeper of Records of the Militia Service Act. Le Colonel Machin m’a répété la proposition. M. Taschereau a dit : C’est une affaire de six mois. J’ai dit : Je ne peux pas. Je ne tiens pas d’avoir de position du Gouvernement et deuxièmement je vis avec ma clientèle à Québec que je suis en train de refaire après avoir donné de longues années à la vie publique. Je n’ai pas le